Et si un tsunami avait lieu en Guadeloupe ? 500 000 touristes sur les plages des Caraïbes en ce moment. Imaginez un instant si un séisme de 8.5 sur l’échelle de Richter avec un épicentre au large de l’île de La Désirade se faisait ressentir. 14 minutes plus tard, une vague de 14,72 mètres frapperait La Désirade. 25 minutes après, c’est Pointe-à-Pitre qui serait percuté par une vague de plus de 20 mètres… Scénario catastrophe et pourtant, pas inévitable ? !
Que faire si un tsunami avait lieu en Guadeloupe ?
Ce scénario au nom de Caribewave, c’est celui du 21 mars 2017 prévu par les Nations Unies dans le cadre d’un travail de prévention des risques de tsunami qui est lancé chaque année. De quoi vous faire froid dans le dos, non ? C’est pour cela que cette année, une mission portée par la société civile, appelée #HAND pour Hackers Against Natural Disasters, s’est montée en Guadeloupe, pour utiliser toutes les possibilités et les outils du digital au service de la protection des habitants.
Pour la première fois, ce regroupement d’experts a décidé de prendre en considération la sensibilisation des touristes face à ces risques de tsunami. C’est Guillaume Cromer, directeur du cabinet d’ingénierie ID-Tourism et président de l’association Acteurs du Tourisme Durable, qui s’est rendu à Marie-Galante pour appuyer les hackers à faire le lien avec les professionnels du tourisme et de l’hôtellerie. Il est accompagné de Yann Legendre & de Miguel Etienne-Pain, fondateur de Jolydays pour mener à bien cette brique « tourisme ». L’objectif est clair : Mettre en place les solutions les plus efficaces pour permettre aux salariés des entreprises touristiques pour alerter le plus rapidement possible leurs clients et ainsi les évacuer vers les zones refuges les plus proches, cartographiées par les hackers car oui, avec toutes les croisières qui sont organisées dans la mer des Caraïbes, mieux vaut éviter les drames.
Cette mission n’est pas une fin en soi
Il s’agit déjà de sensibiliser la profession pour mettre en évidence le rôle de chacun pour la sécurité des clients et des salariés. Pourtant on est en droit de se demander pourquoi un tel sujet est aujourd’hui totalement absent des politiques de responsabilité sociétale des entreprises touristiques alors que le tourisme international et les ventes de bateaux de croisières sont en pleine croissance…
Une enquête en ligne est actuellement en cours auprès des professionnels locaux et les premiers résultats montrent que la majorité des personnes ne savent pas quoi faire en cas de tsunami. Cette réaction d’un hôtelier est équivoque… « L’initiative est heureuse, mais la période mal choisie, car tous nos hôtels sont pleins. » Dirait-il la même chose en cas de raz-de-marée réel ?
Une catastrophe naturelle sans précédent
Ces dernières années, l’impact des catastrophes naturelles sur les touristes est réel ! Après les milliers de morts lors du tsunami de 2004 en Asie, les trekkeurs ensevelis au Népal, les inondations actuelles au Pérou, on peut imaginer bien d’autres problématiques de ce genre dans les prochaines années. C’est donc un sujet essentiel pour la profession. #HAND est en train de développer les solutions pour appuyer les professionnels comme la création d’une application capable de donner rapidement l’alerte aux voyageurs et leur permettre de rejoindre la zone de refuge la plus proche en géolocalisation à l’aide d’Open Street Map.
Et demain, on imagine déjà des solutions pour réfléchir à l’impact d’autres problématiques de sécurité des voyageurs comme les attentats…
Pour en savoir plus, consultez ce blog voyage croisière